Said Mouline
19-08 2022 20:10
schreef:
ADIEU EDI,
C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre le décès de Edi Schwarz.
Si jeune, si dynamique, si efficace. Il était ici, pour nous au Maroc et au Maghreb, dans le mone arabe et en Afrique, une des cinq Régions dont il avait la charge, le porte étendard des Holcim Awards, récompenses pour l’excellence de la Construction durable. Prix d’une portée universelle institué par la Fondation Holcim dès 2004, à l’aube d’un nouveau millénaire. Il savait expliquer, avec passion et conviction, les spécificités de cette nouvelle approche d’une des principales activités de l’être humain, de même que les définitions des groupes d’exigences ou de sélection attendus dans cette perspective.
Je ne sais combien de fois Edi a fait le tour de la planète en tant que prophète d’Holcim au cours des deux dernières décennies. Ce dont je suis certain, ce sont les remarquables qualités de gentillesse, de délicatesse et de dévouement d’Edi vis-à-vis de tous interlocuteurs 0, nombreux et variés, quels qu’ils soient et où qu’ils soient. Il était ainsi, le plus simplement du monde, en harmonie avec sa personnalité.
Edi était un grand chef d’orchestre mais qui n’avait que très rarement porté de costume queue-de-pie. Cela ne l’empêchait nullement d’être un grand gentleman. Il savait d’instinct comment organiser et réussir des cérémonies en puisant dans les cultures et traditions locales, musicales, vestimentaires et gastronomiques. Les fragments enregistrés en ligne témoignent de cette réussite et de l’attachement aux valeurs des Prix Holcim qu’il savait faire naître et reconnaître chez les convives.
Ses attitudes et relations personnelles étaient singulières . Edi portait avec naturel le boubou africain ( à Johannesburg en octobre 2005 ) et la jellaba marocaine ( à Fès en juillet 2009 ). Je l’ai vu partager la soupe du Ramadan avec le personnel du restaurant de l’hôtel-jardin qu’il affectionnait à Rabat. Il s’enquérait régulièrement au sujet de ceux qu’il avait croisés et ne manquait pas d’adresser ses condoléances aux familles de ceux qui nous avaient quittés. Ce fut le cas, notamment, lors du décès du lauréat du tout premier Prix de la Construction durable décerné en 2005 à Johannesburg.
Avec le renforcement progressif de ceux qu’il appelait « les Ambassadeurs de la Fondation Holcim », Edi a assumé les rôles de chef d’orchestre, de coryphée, d’orfèvre, de tabellion, d’éditeur des Prix de la Fondation Holcim. Il a porté avec succès et beaucoup de classe le message que les Awards ne sont pas d’ordre matériel uniquement concernant la Construction durable. L’objectif qu’a porté Edi a été celui d’offrir aux nouvelles générations un futur digne de l’identité d’une humanité retrouvée aux valeurs et identités multiples.
Repose en paix Edi.
Said Mouline, architecte
Rabat, Maroc.
Said Mouline
19-08 2022 20:10
schreef:
ADIEU EDI,
C’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre le décès de Edi Schwarz.
Si jeune, si dynamique, si efficace. Il était ici, pour nous au Maroc et au Maghreb, dans le mone arabe et en Afrique, une des cinq Régions dont il avait la charge, le porte étendard des Holcim Awards, récompenses pour l’excellence de la Construction durable. Prix d’une portée universelle institué par la Fondation Holcim dès 2004, à l’aube d’un nouveau millénaire. Il savait expliquer, avec passion et conviction, les spécificités de cette nouvelle approche d’une des principales activités de l’être humain, de même que les définitions des groupes d’exigences ou de sélection attendus dans cette perspective.
Je ne sais combien de fois Edi a fait le tour de la planète en tant que prophète d’Holcim au cours des deux dernières décennies. Ce dont je suis certain, ce sont les remarquables qualités de gentillesse, de délicatesse et de dévouement d’Edi vis-à-vis de tous interlocuteurs 0, nombreux et variés, quels qu’ils soient et où qu’ils soient. Il était ainsi, le plus simplement du monde, en harmonie avec sa personnalité.
Edi était un grand chef d’orchestre mais qui n’avait que très rarement porté de costume queue-de-pie. Cela ne l’empêchait nullement d’être un grand gentleman. Il savait d’instinct comment organiser et réussir des cérémonies en puisant dans les cultures et traditions locales, musicales, vestimentaires et gastronomiques. Les fragments enregistrés en ligne témoignent de cette réussite et de l’attachement aux valeurs des Prix Holcim qu’il savait faire naître et reconnaître chez les convives.
Ses attitudes et relations personnelles étaient singulières . Edi portait avec naturel le boubou africain ( à Johannesburg en octobre 2005 ) et la jellaba marocaine ( à Fès en juillet 2009 ). Je l’ai vu partager la soupe du Ramadan avec le personnel du restaurant de l’hôtel-jardin qu’il affectionnait à Rabat. Il s’enquérait régulièrement au sujet de ceux qu’il avait croisés et ne manquait pas d’adresser ses condoléances aux familles de ceux qui nous avaient quittés. Ce fut le cas, notamment, lors du décès du lauréat du tout premier Prix de la Construction durable décerné en 2005 à Johannesburg.
Avec le renforcement progressif de ceux qu’il appelait « les Ambassadeurs de la Fondation Holcim », Edi a assumé les rôles de chef d’orchestre, de coryphée, d’orfèvre, de tabellion, d’éditeur des Prix de la Fondation Holcim. Il a porté avec succès et beaucoup de classe le message que les Awards ne sont pas d’ordre matériel uniquement concernant la Construction durable. L’objectif qu’a porté Edi a été celui d’offrir aux nouvelles générations un futur digne de l’identité d’une humanité retrouvée aux valeurs et identités multiples.
Repose en paix Edi.
Said Mouline, architecte
Rabat, Maroc.